Groupe Doux Les banques mobilisées pour éviter le dépôt de bilan selon le 1er ministre Jean-Marc Ayrault
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a assuré vendredi sur Rmc-Bfm TV que les banques étaient « mobilisées » pour éviter un dépôt de bilan du groupe Doux, leader européen de la volaille en proie à de graves difficultés financières. Les emplois de près de 3.400 salariés et 800 éleveurs sont en jeu.
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La filière avicole française est déjà très importatrice avec plus de 40 % de la consommation de poulets produits hors du territoire. Qu'en serait-il si le leader européen venait à mettre la clé sous la porte ? (© Terre-net Média) |
Le groupe Doux dans le doute sur son avenir. En proie à de graves difficultés financières, le leader européen de la volaille, avait indiqué hier, jeudi qu'il pourrait déposer son bilan et demander à être placé en redressement judiciaire s'il ne parvenait pas à trouver un compromis avec ses créanciers. Il emploie 3.400 personnes en France, essentiellement en Bretagne et il affiche une dette globale de quelques 437 millions d'euros, selon la Cgt.
Mise à jour : Doux placé en redressement judicaire pour six mois Le volailler a été placé vendredi en redressement judiciaire pour six mois, faute d'accord avec ses créanciers. Il entend mettre au point un plan de continuation "privilégiant l'emploi". |
Vendredi 1er juin, le tribunal de commerce de Quimper a indiqué dans la matinée qu'il avait enregistré jeudi soir une « déclaration de cessation de paiement », selon l'Afp. Le délibéré du tribunal sera rendu ce vendredi vers 17 h. Selon une source proche du dossier, il devrait prononcer un redressement judiciaire.
Le gouvernement prend l'affaire en main pour qu'une solution soit trouvée dans l'intérêt des salariés et des éleveurs.
« Des décisions vont être prises dans les jours ou les heures qui viennent », avait affirmé M. Le Foll sur le perron du ministère de l'agriculture vendredi matin alors qu'il annonçait l'interdiction du Cruiser. « Nous sommes préoccupés par l'avenir de la filière. Et nous sommes à pied d'œuvre avec Arnaud Montebourg (le ministre du Redressement productif) pour préserver les emplois en jeu », a-t-il ajouté.
Les éleveurs subissent des délais de paiement anormalement longs, jusqu’à 150 jours
« Le gouvernement est mobilisé pour trouver des solutions pour permettre de préserver au maximum le groupe Doux et les emplois et ne pas déstabiliser la filière », a fait savoir pour sa part le ministère de l'Agriculture.
Le premier ministre n'est pas en reste. L'entreprise « a un problème de financement, le gouvernement est à l'action pour mobiliser les banques pour éviter le dépôt de bilan », avait indiqué Jean-Marc Ayrault sur une chaine radio en début de matinée, toujours ce vendredi. Concernant l'intervention des banques, Monsieur Ayrault a précisé que « c'est commencé ». « On ne veut renoncer à rien, on fait tout pour qu'il n'y ait pas de dépôt de bilan », a ajouté le Premier ministre.
La Confédération française de l’aviculture (Cfa) s’inquiète de l’avenir des éleveurs La Cfa s’est fortement préoccupé au cours des derniers mois de la situation des éleveurs qui subissent des délais de paiement anormalement longs. Elle s’inquiète du niveau des encours supportés par ces éleveurs et appelle à une nouvelle discussion avec l’entreprise et demande aux pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour sauvegarder leurs intérêts. Eviter que la concurrence ne prenne les parts du marché nationalLa Cfa rappelle que « le maintien d’une capacité exportatrice en volailles de chair est essentielle pour la filière avicole française dans son ensemble. Le groupe Doux est un acteur majeur dans l’économie régionale et nationale. Dans un contexte de forte concurrence sur le marché national et européen, le potentiel de production français doit être préservé afin de sauvegarder les activités des éleveurs et les emplois industriels liés ». La filière avicole est déjà très importatrice avec plus de 40 % de la consommation de poulets produits hors du territoire. La Cfa en appelle à « la solidarité de la filière et à la responsabilité des pouvoirs publics pour préserver nos parts de marché en volailles fraîches sur le marché national et éviter qu’elles soient reprises par nos concurrents européens ». Fnsea Dans un communiqué paru le 1er juin, le syndicat majoritaire « attend du gouvernement une mobilisation sans faille afin de tout mettre en oeuvre pour éviter le pire. Les éleveurs sont en première ligne. Nous refusons qu'ils soient les premières victimes». |
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